Coaching de Dirigeant ou de M. Tout-le-monde ?

Plusieurs cabinets de coaching affichent une « spécialité » en coaching de dirigeant. J’ai hésité à me mettre dans le lot, et trouve plus conforme à ma pratique de ne pas en faire une « catégorie à part ».

Peut-être une certaine connaissance et une expérience de l’entreprise sont-elles utiles pour pouvoir « suivre » un dirigeant dans ses réflexions, … mais le coach n’est pas l’expert de la situation du client, et il ne lui est pas nécessaire de s’assurer que le client ne se trompe pas ! Au contraire, il s’agirait d’une prétention à être plus intelligent, ou plus subtil que son client, sur la situation de ce dernier. Cela ne sert absolument à rien.

L’important est que vous cheminiez, vous posiez les bonnes questions, fouillez dans vos ressources intérieures, et trouviez grâce à notre interaction, votre façon de résoudre votre problème, votre stratégie pour avancer. Pour cela mes propres questions ou interventions seront rarement très « techniques », même si l’on peut parler financement, marketing, GRH…

J’ai pu accompagner ici un directeur de recherche, là un cadre; là un agent technique. Je n’ai pas été moins attentif à l’un qu’à l’autre, ni moins impliqué. Je pratique un coaching « à hauteur d’homme ». Pour la thérapie cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant.

Ce qui ne m’empêche pas — dans d’autres cadres contractuels — d’intervenir comme consultant ou formateur dans les domaines du management, de l’organisation, de l’innovation. Mais dans ces cadres, je ne suis pas coach.

gonflette-1Je me demande enfin si pour certains, autant côté coach que coté client, cet affichage de « coaching de dirigeant » ne permet pas simplement un petit gonflage d’ego(s), en même temps que du prix des séances.

Pure jalousie ou choix éthique et méthodologique ?

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